Les méfaits de l'alcool

[Hassen 1er]

Une étude sur les rongeurs révèle que la consommation d’alcool chronique aboutirait à une pneumonie grave après une chirurgie

- La consommation excessive d’alcool endommagerait les fonctions immunitaires après une chirurgie.

- Une nouvelle étude portant sur des rongeurs a observé que la consommation chronique d’alcool peut aboutir à une forme sévère de pneumonie suite à une chirurgie.

- Les auteurs de l’étude recommandent que les patients, en vue de la chirurgie, contrôlent leurs habitudes de consommation, et qu’ils soient très honnêtes avec leurs médecins concernant leurs habitudes de consommation d’alcool, avant la chirurgie.

Les personnes qui boivent sont souvent face à des problèmes de fonction immunitaire après une chirurgie. Par exemple, les patients qui consomment de l’alcool sur le long terme ont de 2 à 5 fois plus de chance de faire face à des complications infectieuses postopératoires. Une nouvelle étude portant sur des rongeurs a observé que la consommation chronique – dans ce cas, l’équivalent de la consommation d’alcool prolongée et modérée – peut aboutir à une forme plus sévère de pneumonie après une chirurgie.

Les résultats sont publiés dans l’édition de février d’Alcoholism: Clinical & Experimental Research.

La chirurgie peut être soit planifiée, soit résultée d’un accident, indiqua Claudia Spies, directrice assistante médicale du département d’anesthésie et de médecine de soins intensifs à l’University Hospital Charité, Universitaetsmedizin Berlin. Dans les deux cas, des complications peuvent survenir suite à une consommation d’alcool antérieure.

“Un taux considérablement élevé de complications se développerait chez les patients qui consomment des taux d’alcool moins qu’excessifs,” expliqua Spies. “Près de 20% de la population adulte admise à un centre hospitalier boit 3 bières ou 2 verres de vin quotidiennement pendant une longue période. Ces patients peuvent présenter un taux élevé de pneumonie après une chirurgie, de cardiomyopathie ou maladie du muscle cardiaque, de confusion postopératoire et une augmentation significative du saignement. En outre, 50% des patients introduits à l’hôpital suite à un accident, se mettent dans cette situation sous l’influence de l’alcool. Par conséquent, le taux de complications du système immunitaire dans le cadre de la médecine d’urgence est également très élevé.”

“Un plus grand nombre de buveurs compulsifs décèdent aux suites d’infections pulmonaires que de la cirrhose du foie,” ajouta Elizabeth J. Kovacs, directrice de l’Alcohol Research Program au Loyola University Medical Center. “Bien qu’un grand nombre de preuves cliniques et expérimentales suggèrent que l’exposition chronique à l’alcool est mauvaise pour la santé du sujet, on a que récemment démontré que l’exposition excessive à l’alcool comporte des effets comparables à ceux d’une infection sur les réactions immunitaires. Par consommation excessive d’alcool, je veux dire une grande quantité en une seule fois – plus de 4 boissons pour les femmes et de 5 boissons chez les hommes – ou alors une consommation excessive sur plusieurs jours.”

Pour cette étude, les chercheurs administrèrent à 32 souris femelles de l’alcool (3.8 mg/kg poids corporel) ou de l’eau salée pendant 8 jours. Le 8e jour, toutes les souris subirent des chirurgies abdominales. Le 10e jour, les souris furent exposées par voie nasale soit à la K. pneumonie soit à de l’eau salée (appelée “infection factice”). Il en résulta 4 groupes: alcool/infection, alcool/infection factice, eau salée/infection, eau salée/ infection factice. Deux jours plus tard, les souris furent euthanasiées: leurs poumons, rates et foies furent extraits pour être évalués, et les niveaux de cytokines interleukin-6 (IL-6) et IL-10 furent mesurés.

IL-6 est une cytokine pro-inflammatoire, c’est à dire qu’elle déclenche ou perpétue une réaction inflammatoire, observée après une infection envahissante. IL-10 est une cytokine anti-inflammatoire, activée dans le but de stopper la réaction pro-inflammatoire. Si l’inflammation n’est pas arrêtée, les tissus pourraient être endommagés.

Les résultats cliniques s’avérèrent pires parmi les souris exposées à l’alcool, en comparaison avec les souris exposées à l’eau sale. Plus spécifiquement, elles présentèrent plus de destruction des tissus au niveau de IL-6 et de IL-10, indiquant une infection pulmonaire sérieuse par K. pneumonie.

“Apparemment, le système immunitaire des souris exposées à l’alcool essaya en vain de combattre l’infection et produisit des quantités excessive de IL-6 et de IL-10 dans le processus,” expliqua Spies. “La pneumonie était également plus sévère chez les souris exposées à l’alcool que chez celles qui avaient seulement été exposées à la bactérie, et non à l’alcool.”

“Ces données rejoignent d’autres observations révélant que l’alcool endommage l’immunité après une infection,” affirma Kovacs. “L’observation stipulant que les cytokines sont produites à de hauts niveaux dans les poumons suite au double assaut de l’exposition à l’alcool et de l’infection, suggère que le retour à l’homéostasie ou à l’état normal sera retardé dans ce groupe de sujets.”
“Les mêmes niveaux élevés des médiateurs, interleukin 6 et 10, ont été observés chez les patients souffrant de pneumonie sévère,” ajouta Spies. “Nous savons d’avance que les patients atteints d’une pneumonie particulièrement sévère consomment excessivement de l’alcool. Donc les patients qui pensent à subir une opération devraient absolument contrôler leurs habitudes de consommation d’alcool à l’avance.”

Kovacs insiste donc vivement: “Ne buvez pas excessivement avant une chirurgie, après une chirurgie, et même jamais,” dit-elle.

“Qui plus est,” ajouta Spies, “Les individus devraient – en plus de contrôler leur consommation d’alcool en vue d’une chirurgie – être honnêtes en ce qui concerne les quantités qu’ils consomment lorsque le médecin leur pose la question. Cette information pourrait peut-être leur sauver la vie, car, connaissant le risque accru, l’anesthésiste et le chirurgien prendront des précautions. Les médecins devraient également prendre l’habitude de questionner chaque patient sur ses habitudes de consommation d’alcool. Cela veut dire qu’ils ne doivent pas seulement leur demander s’ils boivent, mais aussi quelle quantité par jour.”
Source: Alcoholism: Clinical & Experimental Research -

[khorasan]

La consommation chronique et abusive de l'alcool est néfaste quelle que soit la situation...
Alors faites attention les enfants! ne buvez pas! laissez ça aux grandes personnes avec des foies en béton armé!

[Invité]

g un ami buveur :( il doit absolument lire ça!!!

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